Johannes Stefansson

Corruption et pots-de-vin impliquant des ministres de Namibie et d’Angola

Ancien directeur de la société islandaise de pêche Samherji, Stefansson a dénoncé la corruption de plusieurs ministres en Namibie et en Angola. Stefansson a divulgué 30 000 courriels, documents, contrats et autres preuves confidentiels. La révélation de Stefansson a conduit à la démission des ministres namibiens de la pêche Bernhard Esau et de la justice Sacky Shanghala, entre autres.

Stefansson a coopéré pendant plusieurs années avec les autorités, y compris les unités spéciales du gouvernement namibien, dans ce qui allait être connu sous le nom de l’affaire « Fishrot ». Soutenu par Wikileaks, qui a publié la fuite à l’origine, et par l’expertise juridique de l’ancienne juge Eva Joly et de PPLAAF, il a fait preuve de résilience malgré l’intimidation et le harcèlement constants.

L’affaire Fishrot

Les révélations sur l’affaire Fishrot dévoilent comment la compagnie Samerjhi, a payé des pots-de-vin – à travers des paradis fiscaux tel que Chypre et les Iles Marhsall – à de hauts fonctionnaires en Namibie en échange de droits de pêche.

Avec un chiffre d’affaires annuel de 700 millions de dollars, Samherji est l’une des plus grandes entreprises de pêche au monde.

Johannes Stefansson était le directeur des opérations de Samherji pour la Namibie lorsqu’il a rencontré, avec le directeur des opérations de Samherji pour l’Afrique, Adalstein Helgason, le beau-fils du nouvellement élu ministre des Pêches, Tamson Hatuikulipi. Ce-dernier aurait accepté d’aider Samherji à obtenir les quotas de pêche que la société désirait, en échange de « frais de quotas » à payer au parti présidentiel, et à plusieurs haut fonctionnaires et hommes d’affaires namibiens.

Des millions de dollars de pots-de-vin auraient ainsi été versés par Samherji pendant au moins quatre ans.

En outre, selon le droit namibien, seules les sociétés détenues en majorité par des namibiens sont éligibles pour bénéficier des quotas de pêche. Samherji est donc devenue actionnaire minoritaire dans sa propre filiale namibienne, Katla, le reste étant détenu par un co-actionnaire namibien. M. Stefansson a cependant allégué que le co-actionnaire n’était qu’un prête-nom pour M. Hatuikulipi, et la société Samherji aurait en réalité continué à contrôler sa filiale ainsi que percevoir 75% de ses bénéfices.

Comme l’a écrit Al Jazeera, « les documents divulgués montrent comment ils [Samherji] ont mené leurs opérations en Namibie en toute connaissance de la corruption qui y règne ».

Le 17 janvier 2020, Samherji a annoncé qu’elle arrêtait ses activités en Namibie.

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